lundi 17 avril 2017

[Cognac] L'agro alimentaire, la grande distribution font la circulation...

 Le patron ordonne et le zèle fait le reste...

Hier, tractage JLM2017 au rond-point, à l'entrée d'un supermarché de Cognac à l'enseigne bleue (on ne va pas leur faire de pub). Arrivée d'un vigile qui tente de nous virer et demande nos papiers (!). On est sur la voie publique et lui n'est qu'un vigile privé.
Dépité, il revient avec un deuxième vigile et menace : "on va prévenir la police". aucun effet, on distribue.
Un peu plus tard, la police arrive, constate que l'on est sur la voie publique, contrôle nos identités et puis s'en va (c'est légal de distribuer des tracts sur la voie publique). Un quart d'heure plus tard, même cirque avec la gendarmerie.


Bilan : on a distribué pendant 2 heures, très bon accueil des gens. Le supermarché à gaspillé 1 bonne heure de travail de 2 vigiles et a dérangé, pour rien, 4 agents publics de sécurité payés avec nos impôts et qui ont été impeccables dans leur fonction.
Profitons-en pour dire les choses comme elles sont : la police est un corps d'État professionnel. Face à elle, nous assitons à la dérive des polices parallèles privées et « municipales de la vigilance citoyenne », dans un État de droit. Elles n’œuvrent pas au nom de l'intérêt général, mais au nom d'intérêts particuliers et elles contribuent à dénaturer le rôle et la fonction de la police régalienne qui est de protéger et non de répondre à des injonctions politiques ou mercantiles, Cette conception de la Police Nationale est défendue dans notre programme « L'Avenir en Commun ».

Voilà pour le factuel. A présent creusons un peu et essayons de comprendre.
Dès le début de ce qui pourrait être un vaudeville, on pense à l'excellent film de Stéphane Brizé, "La loi du marché" qui fait réfléchir sur un chômeur qui a un fils handicapé et qui accepte, faute de mieux un poste d'agent de sécurité dans une grande surface. C'est alors un vaste mal être pour cet homme qui culpabilise de devoir participer à des interpellations cruelles, voire mises en scène par le patron pour virer des salariés.
Dans notre histoire, il en va tout autrement, malheureusement. On peut comprendre qu'un employé de sécurité soit obligé d'exécuter les ordres du patron, sous peine d'être sanctionné. Peut-être que lui aussi est dans une situation précaire ? Mais est-il obligé de faire du zèle, de braver les militants qui ne font rien de mal et qui se trouvent sur la voie publique, de leur opposer son mépris et de tenter de tout faire pour que les voitures ne s'arrêtent pas ? Bien évidemment non ! Dans ce cas précis, sa façon de réagir le rend complice d'un système qui veut écraser les citoyens et il ne s'en aperçoit même pas ! La cerise sur le gâteau c'est que c'est plutôt improductif.
Monsieur l'agent de Sécurité, réfléchissez bien à tout ça et la prochaine fois, demandez-vous quelle est votre place et quel rôle vous devez jouer. Avec un cerveau libre, on agit mieux et on n'est plus complice de ceux qui vous embauchent et n'ont pas du tout les mêmes intérêts que vous.
Nous n'avons pas diffusé de photo de cet incident, dans le souci de ne pas nuire à cette personne. Parions qu'elle aura une cession de rattrapage...

Deuxième aspect de la réflexion qui est en fait le plus important. L'agro-alimentaire, la grande distribution, non contents de nous faire courir des risques alimentaires, de sous payer les producteurs, d'imposer leur loi impunément, se sentent si intouchables qu'ils n'hésitent pas à outrepasser leurs droits. Ici c'est la cas en allant usurper le rôle de la force publique, sur le domaine public ! Où s'arrêteront-ils ?
Nous avons la réponse : jusqu'au jour où, enfin, les citoyens diront STOP ! Et ce jour n'est pas loin, il approche et l'espoir d'une autre France se dessine à l'Horizon. Le 23 avril, allez voter et dégageons ensemble ceux qui ont fait la preuve de leur inutilité pour la Nation. Ne vous abstenez pas, vous feriez le jeu de vos ennemis. Nous espérons très fort que vous porterez Jean-Luc Mélenchon au second tour le 7 mai !

Merci de Soutenir La France Insoumise, merci de tous vos signes amicaux, lorsque nous vous proposons des tracts, sur le bord de la route. Demain, nous continuerons le chemin ENSEMBLE pour "L'Avenir en Commun".

Les militants du groupe d'appui de Cognac
de La France Insoumise

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