mercredi 12 avril 2017

[Charente] Communiqué sur le maintien de l'École en milieu Rural

La ruralité à défendre !

La Charente a perdu 5 000 élèves de collège en 30 ans et devrait en perdre entre 900 et 1 400 (soit 5 à 9 %) d'ici 2025.
Il n'y a pas d'internat scolaire sur Angoulême et ceux de Montembœuf et Confolens sont sous utilisés. Récupérer des locaux semble être aussi une motivation du département...

La Charente a lancé une réflexion sur les collèges, en particulier ceux de moins de 200 élèves, soit 9 sur 38. Monsieur Bonneau a évoqué d'emblée, le taux illettrisme en Charente comme un motif de procéder à une réorganisation du réseau des collèges. Ce rapprochement entre illettrisme et ruralité a provoqué de vives réactions dans le public ! 


Monsieur Bonneau, président du Département, se défend d'être mu par une logique comptable. « C'est une démarche pour le bien des jeunes: la qualité de l'enseignement peut-elle être assurée dans de si petits établissements ?» (tous les partenaires sont invités à participer à cette réflexion, le rapport sera remis en juin).

Les parents d'élèves demandent le maintien de leurs établissements scolaires en région rurale. La réussite scolaire y est même meilleure, les enfants n'ont pas de longues distances à faire pour aller à l'école, et c'est bon pour soutenir l'économie locale déjà fortement touchée. Si les écoles disparaissent, après les services publics, ce sont les emplois et les familles qui déménagent !
 
Comment de nouvelles entreprises peuvent-elles s'installer selon un tel scénario ? Christophe Mauvillain a très bien développé cette idée dans son intervention, à l'instar d'Aurélien Saintoul de la France Insoumise, lors de l'Université Populaire sur l'École, à Ruffec (La Canopée), le mercredi 5 avril :
« pas plus de 30 minutes de transport pour les élèves et la création de postes de personnels éducatifs ou l'introduction dans l'emploi du temps des enseignants d'heures d'activités culturelles... »

Les élus locaux soutiennent leurs écoles dans le milieu rural: ils ont déjà fait beaucoup d'efforts en procédant, sous la pression de l'Éducation Nationale, à des restructurations et regroupements, fermant des écoles primaires (pour maintenir le collège, sic !). Mais ils sont en échec sur les moyens de favoriser l'implantation d'activités économiques dans le secteur.

Il y avait beaucoup de monde à Montembœuf. Enseignant-e-s, élu-e-s, ancien-nes-s élèves, parents, défendent bien davantage que leurs établissements scolaires. Un territoire rural, ce n'est pas un territoire sans ville ! C'est un territoire qui vit, qui respecte l'humain, la diversité des activités, favorise les liens sociaux. Un territoire qui a besoin du soutien de la collectivité pour se développer autrement. Il y a une prise de conscience, déjà ancienne en Charente, qui peut, si elle est soutenue, ouvrir le chantier d'une une autre société.

La mobilisation est grande, la population n'est pas prête de lâcher ! Monsieur Lacroix, animateur de ce rassemblement, appelle à la constitution d'un collectif. La France Insoumise appuie cette démarche et y prendra toute sa place.

Ainsi, dans « L'Avenir en Commun », la France Insoumise propose :
  • de défendre et reconstruire le maillage de transports en commun et de services publics sur l'ensemble du territoire, et particulièrement dans les départements ruraux et les quartiers populaires
  • de sauvegarder les écoles rurales
  • d'avoir des établissements à taille humaine
  • de faire vivre les territoires
Pour La France Insoumise,
Marcelle Leduque



2 commentaires:

  1. Prochaine manifestation le 20 mai à Champagne-Mouton, on ne lâche rien !!!

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  2. La France Insoumise y sera !

    Plus que jamais, on ne lâche rien !!!

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