La
ruralité à défendre !
La
Charente a perdu 5 000 élèves de collège en 30 ans et devrait
en perdre entre 900 et 1 400 (soit 5 à 9 %) d'ici 2025.
Il
n'y a pas d'internat scolaire sur Angoulême et ceux de Montembœuf
et Confolens sont sous utilisés. Récupérer des locaux semble être
aussi une motivation du département...
La
Charente a lancé une réflexion sur les collèges, en particulier
ceux de moins de 200 élèves, soit 9 sur 38. Monsieur Bonneau
a évoqué d'emblée, le taux illettrisme en Charente comme un
motif de procéder à une réorganisation du réseau des collèges.
Ce rapprochement entre illettrisme et ruralité a provoqué de vives
réactions dans le public !
Monsieur
Bonneau,
président du Département, se défend d'être mu par une logique
comptable. « C'est
une démarche pour le bien des jeunes: la qualité de l'enseignement
peut-elle être assurée dans de si petits établissements ?»
(tous les partenaires sont invités à participer à cette
réflexion,
le rapport sera remis en juin).
Les
parents d'élèves demandent le maintien de leurs établissements
scolaires en région rurale. La réussite scolaire y est même
meilleure, les enfants n'ont pas de longues
distances
à faire pour aller à l'école, et c'est bon pour soutenir
l'économie locale déjà fortement touchée. Si les écoles
disparaissent, après les services publics, ce sont les emplois et
les familles qui déménagent !
Comment
de nouvelles entreprises peuvent-elles s'installer selon un tel
scénario ? Christophe
Mauvillain
a très bien développé cette idée dans son intervention, à
l'instar d'Aurélien
Saintoul de
la France Insoumise,
lors de l'Université Populaire sur l'École, à Ruffec (La Canopée),
le mercredi 5 avril :
« pas
plus de 30 minutes de transport pour les élèves et la création de
postes de personnels éducatifs ou l'introduction dans l'emploi du
temps des enseignants d'heures d'activités culturelles... »
Les
élus locaux soutiennent leurs écoles dans le milieu rural: ils ont
déjà fait beaucoup d'efforts en procédant, sous la pression de
l'Éducation Nationale, à des restructurations et regroupements,
fermant des écoles primaires
(pour
maintenir le collège, sic !). Mais ils sont en échec sur les
moyens de favoriser l'implantation d'activités économiques dans le
secteur.
Il
y avait beaucoup de monde à Montembœuf.
Enseignant-e-s, élu-e-s, ancien-nes-s élèves, parents, défendent
bien davantage que leurs établissements scolaires. Un territoire
rural, ce n'est pas un territoire sans ville ! C'est un
territoire qui vit, qui respecte l'humain, la diversité des
activités, favorise les liens sociaux. Un territoire qui a besoin du
soutien de la collectivité pour se développer autrement. Il y a une
prise de conscience, déjà ancienne en Charente, qui peut, si elle
est soutenue, ouvrir le chantier d'une une autre société.
La
mobilisation est grande, la population n'est pas prête de lâcher !
Monsieur Lacroix, animateur de ce rassemblement, appelle à la constitution
d'un collectif. La France Insoumise appuie cette démarche et y
prendra toute sa place.
Ainsi,
dans « L'Avenir en Commun », la France Insoumise propose :
- de défendre et reconstruire le maillage de transports en commun et de services publics sur l'ensemble du territoire, et particulièrement dans les départements ruraux et les quartiers populaires
- de sauvegarder les écoles rurales
- d'avoir des établissements à taille humaine
- de faire vivre les territoires
Pour
La France Insoumise,
Marcelle
Leduque
Prochaine manifestation le 20 mai à Champagne-Mouton, on ne lâche rien !!!
RépondreSupprimerLa France Insoumise y sera !
RépondreSupprimerPlus que jamais, on ne lâche rien !!!