vendredi 17 juin 2016

[Région] Du rêve à la triste réalité : tout est bon dans la manipulation !

Non, ça n'est pas un cauchemar !

Mardi 14 juin, je n'ai pas pu monter à Paris pour grossir les rangs de ceux qui se battent pour faire disparaître la loi travail des tablettes, faute de place dans le TGV que la CGT Charente avait affrété à raison de 300 places. Je ne reviens pas sur ce que j'ai écrit dans le billet du 15/06. Par contre l'actualité qui suit ce fabuleux rassem-blement d'environ 1 million de syndiqués, de citoyens et d'insoumis ne peut laisser personne indifférent.

Je me réveille donc, ce matin 16 juin, et j'ai un sentiment bizarre qui s'installe, j'ai fait un rêve singulier où un dirigeant d'un pays européen, tournant le dos à tous ses engagements, à toutes ses promesses de campagne, à toutes ses orientations programmatiques, à toute la tradition de sa famille de pensée, s'obstine à mettre en place des mesures rejetées par son Peuple, combattues dans la rue par les forces républicaines et démocratiques. Son gouvernement se montre « autiste » et va jusqu'à piétiner les libertés collectives et individuelles.

Le casque sur les oreilles, je me mets à l'écoute du 5/7 de France Inter. Petit à petit, l'actualité prend forme et dès ces heures très matinales, le drame d'Orlando, savamment exploité, l'odieux assassinat de ce couple de policiers, dans les Yvelines, sous les yeux de leur fils par un « illuminé » de Daesh, font la Une et de l'énoooorme manif du 14, les média ne retiennent que les exactions des quelques 700 casseurs qui se sont appliqués à semer la terreur et à commettre l'inexcusable, en s'attaquant à l'hôpital Necker. Cette mise en scène, cette exploitation éhontée de l'Information cache, comme à chaque fois une manœuvre peu glorieuse qui va se préciser gravement au fil de la matinée.


Effectivement, on n'est pas déçus, si je peux m'exprimer ainsi !
        • Première étape, c'est l'entrée en scène de Manuel Valls, dans le 7/9 de France Inter, sous la houlette « du pape de l'info », selon la présentation hyper partisane de l'humoriste Daniel Morin qui, en l’occurrence, se transforme en carpette devant un Patrick Cohen aux anges, pour forcer le trait, sous couvert de galéjade. La voix grave, le sourcil relevé et le regard implacable, il ne manque pas de nous rappeler qu'il a été ministre de l'intérieur et il nous entonne l'air liberticide qui ne manquera pas de marquer son passage à la tête du Gouvernement.
Après avoir osé cette affirmation, accompagné du coup de menton nécessaire : « Il y a eu sur toute la France moins de manifestants que dans les autres rendez-vous »
et de continuer sans sourciller : « Le Gouvernement ne changera pas un texte qui est déjà le résultat de négociations avec les syndicats, c’est un texte qui est bon pour les salariés, pour les entreprises, qui créé de nouveaux droits » en enchaînant : « Si ce texte n’allait pas jusqu’au bout, ce serait la victoire de ceux qui peuvent bloquer un texte dans la rue ou ceux qui voudraient faire passer en force leur vision ultra-libérale de la société » Incroyable, c'est lui qui parle de l'ultra-libéralité !

Et voici le coup de grâce : « J’en appelle à la responsabilité de la CGT qui hier était débordée. Il y avait beaucoup plus d’ultras que d’habitude. Ils voulaient frapper, s’en prendre à la police, sans doute tuer […] Il y a eu une attitude ambiguë du service d’ordre de la CGT qui n’assume plus ses responsabilités […] Je demande à la CGT de ne plus organiser ce type de manifestation sur Paris. Au cas par cas, nous prendrons nos responsabilités. On ne peut plus avoir ce spectacle désolant» Même le défunt et inénarrable Charles Pasqua n'avait pas osé ça ! Nous voici avec un chef de Gouvernement qui se prétend de « gôche » et qui tape dur sur la seule CGT qui pourtant était là au même titre que les autres syndicats, puisque c'est depuis le début de la lutte contre la loi El Khomri qu'une intersyndical qui vient d'ailleurs d'être rejointe par la CGC - excusez-moi du peu – qui mène le mouvement !

Pensant n'en avoir pas fait assez, il en remet une louche en déclarant un véritable message d'amour : « La CFDT est tout aussi représentative des salariés, des ouvriers de ce pays que d’autres syndicats » À quand la Légion d'honneur pour le fossoyeur de l'Unité Syndicale ?

Toute cette salade s'est vendue sur le Service public avec un Patrick Cohen qui passait les plats et même de temps en temps « provoquait » le Premier Ministre qui ne manquait pas d'en rajouter.

          • Deuxième temps, entrée en scène de celui qui salit la fonction présidentielle et qui achèvera son œuvre en faisant oublier que la France est le pays des « Lumières »

Plus tard, après le Conseil des Ministres, le plan soigneusement mis au point par le Pouvoir se poursuit : «C’est la première fois qu’un hôpital est la cible des casseurs, a tonné Hollande en Conseil des ministres. C’est une attaque vandale contre un lieu de solidarité qui discrédite tous ceux qui en sont à l’origine […] Si les conditions ne sont pas réunies pour protéger les biens personnels ou publics, […] les décisions seront prises au cas par cas de ne pas autoriser les manifestations» Cette fois, on ne fait plus dans la dentelle, on va droit au but... C'est historique, dans la Vième République, aucun Président n'était allé jusque là, même pas Sarkozy, lui aussi ancien Ministre de l'intérieur qui a prouvé qu'il n'avait pas froid aux yeux !

La boucle est bouclée, cette fois, quelle indignité ! Caramel mou, t'es foutu, fais les valoches et disparais très, très loin : Nous avons honte !

Le lendemain 16 juin, c'est Thomas Legrand qui s'y colle lors du 7/9 dans son édito, à 07 h 40. Il devait être de service d'astreinte pour les chiens de garde :
« […] Les violences sont surtout le fait des casseurs intégrés aux manifestations depuis des semaines. Violences, c’est vrai, condamnées par les syndicats organisateurs. Mais Manuel Valls accuse la CGT d’ambiguïté et même d’une certaine complicité. La CGT explique que la police n’a rien fait pour écarter les casseurs. La réalité est difficile à déceler mais ni le gouvernement, ni la CGT, n’ont intérêt à une atmosphère de chienlit. Le plus probable, c’est que le SO des syndicats présents et les CRS ne savent pas s’y prendre avec ces nouveaux protestataires, mobiles et violents, qui ont théorisé l’insurrection censée venir » En peu de lignes que d'affirmations gratuite (pas pour tout le monde...), de fausses évidences et de dédouanement !

Qui a « intégré les casseurs aux manifestations » ?
Doit-on comprendre qu'ils ne sont pas là seulement de leur fait ?

Devant les manquements graves au service d'ordre qui ne sont pas de la responsabilité des policiers (ils ne font qu'obéir aux ordres) ou qui ne peuvent pas intervenir, faute d'ordre (ce qui est bien plus pervers!), Thomas Legrand ne trouve rien d'autre à dire que : «  La réalité est difficile à déceler […] ni le gouvernement, ni la CGT, n’ont intérêt à une atmosphère de chienlit » Ce qui est à la fois une lâcheté journalistique et un mensonge. Bien sûr que la réalité peut être établie de par les déclarations mêmes de certains policiers, de par les images qui ne laissent la place à aucune équivoque et aussi de par les très nombreux témoignages.
Bien entendu que le Pouvoir a intérêt à installer une atmosphère viciée, à faire régner la terreur et à dégrader le climat social par les violences d'où qu’elles viennent ! Tout ça est vieux comme le monde ouvrier, comme la succession de ministres de l'intérieur qui ont tous eu recours aux grosses ficelles, que dis-je aux câbles, que sont les provocations, l'intox, la manipulation des extrémistes qui ne demandent qu'à casser. 
Monsieur Thomas, faudra réviser vos classiques : « peut mieux faire ! » 
Et de finir par ce passage qui mérite les félicitations du jury qui vont conduire tout droit l'Éditorialiste de France Inter aux portes du doctorat 'es journaliste en chef chargé de la pensée unique' : […] la mobilisation annoncée par la CGT est délirante. Jamais les chiffres de la police et ceux des organisateurs n’avaient été aussi dissemblables Tous les habitués des manifs parisiennes (et il y en a beaucoup parmi les journalistes) sont d’accord pour dire que là, si Philippe Martinez était Pinocchio, il aurait de quoi accrocher la banderole de sa prochaine manif à son nez. » Là encore, même pas peur : c'est encore la CGT qui ment outrageusement ! Décidément on ne peut pas faire confiance à ces syndicats qui ne sont même pas réformistes !

Voilà la triste réalité de notre pays, de notre République qui n'en peut plus de ses institutions surannées.

Il est grand temps de passer à la Sixième République, il est grand temps que le Peuple reprenne le Pouvoir, il est grand temps que la caste disparaisse !




Les insoumis, il y a du travail !
La France insoumise doit se lever !
Les citoyens, avec nous réinventez la Politique !
Jean-Michel Pascal
Pour être positif et reprendre espoir
 

2 commentaires:

  1. La réponse de la CGT

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  2. ¡ Unido el pueblo jamás será vencido !

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