C'était
déjà très bien parti !
4,5 Mds d'économie au détriment
de la santé des citoyens !
Dernier coup de Jarnac en date...
Les spéculations qui circulaient il y a quelques mois...
4,5 Mds d'économie au détriment
de la santé des citoyens !
Dernier coup de Jarnac en date...
Les spéculations qui circulaient il y a quelques mois...
Cumul emploi retraite
Le cumul emploi retraite des libéraux sera favorisé grâce à une exonération élargie de cotisation au régime Prestation complé-mentaire vieillesse (PCV) dans les zones en tension.
Le gouvernement espère ainsi qu’en 2025 près de 35 000 médecins retraités, contre 17 000 au 1er janvier 2017, auront fait le choix de continuer à exercer.
Les maisons de santé doublées
Pour mutualiser les moyens, le nombre de maisons de santé pluri-professionnelles et de centres de santé sera doublé d’ici 5 ans, grâce à un budget de 400 millions d’euros.
Aides à l’installation
Dès novembre, les zones éligibles aux aides à l’installation pour les généralistes choisissant des secteurs sous-denses seront élargies. Près de 200 millions d’euros d’aides à l’installation ont été actés. En 2018, le gouvernement lancera des travaux en vue d’élargir le zonage à des spécialités en tension (ophtalmologiste, gynécologue, pédiatrie…).
Détachement de médecins
Les consultations avancées permettent aux médecins en exercice, à l’hôpital ou en libéral, de pratiquer à temps partiel dans une zone sousdense.
Pour « renforcer l’offre » de médecins généralistes et de spécialistes dans ces zones, l’action de l’Ordre des médecins, chargé d’autoriser les activités sur plusieurs sites, sera facilitée et les procédures simplifiées. L’aide à cette activité sera revalorisée.
La télémédecine encouragée
Pour « abolir les distances », la télémédecine, qui permet de consulter à distance, d’assurer le suivi d’un traitement ou d’échanger des avis entre professionnels, sera inscrite dans le droit commun. Des négociations conventionnelles entre l’Assurance maladie et les médecins devront déterminer, au premier semestre 2018, les tarifs des actes de téléconsultation et de télé-expertise.
D’ici 2020, tous les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) et toutes les zones sous-denses seront équipés d’un matériel permettant la téléconsultation afin d’éviter les hospitalisations inutiles. Pour cela, les crédits du Fonds d’intervention régional destinés au développement de la télémédecine seront doublés en 2018.
Valoriser le rôle des infirmiers
Le dispositif expérimental Asalee (association de santé libérale en équipe), qui permet à des infirmiers libéraux de suivre des malades chroniques en partenariat avec des généralistes, era pérennisé pour pouvoir déployer de nouveaux infirmiers dans les secteurs en tension. De nouvelles formations seront proposées aux infirmiers à la rentrée 2018. Ces compétences seront ensuite reconnues par des rémunérations spécifiques.
la santé dans l'Avenir en commun |
On confirme en pire !
Voici
un témoignage qui illustre parfaitement la gravité de la situation...
C'est
l'histoire d'une femme de 63 ans qui tombe lourdement dans des
escaliers. Banal, direz-vous. Pas tant que ça quand on sait que
cette femmes est victime (c'est bien le terme, en l’occurrence) de
plusieurs maladies :
- Bipolaire
- Syndrome parkinsonien
- Diabétique
- Hypertension
- hypothyroïdie
- 5 AVC
C'est
sur ce tableau pour le moins chargé qu'il faut ajouter les
conséquences de sa chute :
- Fracture totale de la tête de l'humérus
- Foulure du pied
- Paralysie de la vessie
- Très nombreux hématomes sur tout le corps
- Hématome cérébral qui nécessitera une opération
- Accident cérébral, après l'intervention chirurgicale qui provoque une aphasie totale et une hémiplégie.
Ce
bilan est impressionnant, mais ça n'est pas fini, il y a
"mieux encore"
- Lors de l'accident, les Urgences n'ont pas jugé utile de demander un scanner de la tête, au prétexte qu'il n'y avait aucune trace externe ! Cette patiente a dévalé 10 ou 15 marches en roulé-boulé (ce qui remue sacrément le cerveau...)
Elle a été transférée dans une clinique privée qui, par le biais d'un partenariat avec l'hôpital voisin, est seule à pratiquer les interventions chirurgicales. Moment de grâce, dans ce récit apocalyptique, puisque tout se passe très bien : opération comme soins. - Retour au domicile et installation d'un lit médicalisé au RDC qui n'a pas le temps de servir beaucoup puisque des troubles prononcés du langage nécessitent à nouveau un départ pour les urgences qui, cette fois, font un scanner. Ce dernier révèle un gros hématome qui oblige l'équipe médicale à transférer dans un CHU en neurochirurgie pour une intervention chirurgicale. Sa vessie se bloque et nécessite une sonde urinaire.
- L'opération est satisfaisante et la patiente, le bras en écharpe, est très bien suivie dans le service qui pratique tous les examens nécessaires après une telle intervention, quand soudain, la parole disparaît et une paralysie côté droit se manifeste. Une épilepsie soupçonnée nécessite un traitement spécifique aux corticoïdes, tandis que tous les examens possibles sont faits pour établir un diagnostic. Que ce soit un EEG ou une IRM, rien ne donne des arguments ni pour l'épilepsie, ni pour un AVC ou un AIT. Une autre difficulté apparait très vite : déglutition impossible qui nécessite à la fois une sonde gastrique et une aide respiratoire avec de l'oxygène pour rétablir la saturation.
- Parallèlement, la tension déjà atteinte s'aggrave et le diabète reprend, alors qu'il était très bien équilibré par un traitement approprié. Retour de l'insuline....
- Après quelques jours, des mots très hachés reviennent lentement et la motricité de la jambe droite s'améliore, au contraire des membres supérieurs droits qui restent très atteints.
- Les jours qui suivent donnent de l'espoir puisque rapidement le langage revient, même si les mots restent estropiés et que la voix est tonitruante (c'est là aussi une des conséquences des accidents cérébraux qui modifient la perception des sens). Transférée dans un service de Neurologie, elle continue àprogresser et très rapidement est déclarée prête à entamer saconvalescence.
Quelle
idée géniale a-t-on eu pour qu'elle ait la plus belle des
convalescences ?
Puisqu'il
n'était pas possible de trouver des établissements SSR, pleins
jusqu'à la gorge et difficiles sur le recrutement (« ne
remplit pas les conditions » peut-on lire sur les retours...
En clair, on est tenté de lire : « on n'accepte pas les
handicaps psychiques » !), on décide donc d'utiliser
une place qui vient soudainement de se libérer dans le SSR de
l'hôpital en question, sans se donner la peine de consulter ni le
patient, ni son conjoint. Vite, on ne rate pas cette belle occasion
de passer la patate chaude !
Un
« petit détail » : Le service en question s'appelle
« Soins de suite gériatriques - 'UCC' Unité
cognito comportementale » et,
cerise sur le gâteau, la MGEN, mutuelle de tradition, sollicitée,
suite à tous ces refus, fait exactement la même réponse que les
autres maisons de convalescence ! Ce dernier élément
inacceptable prouve bien le pourrissement sociétal que nous vivons.
À
quoi servent donc les abondants affichages qui figurent sur tous les
murs des hôpitaux ? Quel sérieux, dès lors, accorder à ces fameux
« droits des patients » ou « droits des
familles » ?
Déplacardez-moi
tout ça, ça fera des économies et ce sera plus sincère !
- Le pire, dans cette histoire, c'est qu'une dizaine d'année plus tôt, le service neurologique en question avait fait des siennes et pas qu'un peu :
- Affirmations du type « votre femme n'a rien à faire dans notre service », alors qu'elle venait de faire un AVC et on découvrira finalement, grâce au scanner qu'elle avait déjà subit 4 AVC qui étaient passés inaperçus...
- Déclaration péremptoire, alors que le mari s'inquiétait des difficultés de langage qui apparaissaient « Votre épouse parle bien avec nous, mais c'est vous qui lui faites peur » ! Extraordinaire déni !
- Aucun suivi neurologique, y compris après une IRM de contrôle qui n'a jamais été vu par l'intéressée, ni par son médecin traitant !
- Finalement, suite à une aggravation conséquente de son état, plus de 10 ans plus tard, le mari parvient à obtenir une consultation neurologique en clinique privée qui révèlera un syndrome parkinsonien, rien de moins... Sachez au passage qu'un psychiatre ne peut pas adresser un patient à une consultation quelconque, parce que c'est le boulot exclusif du médecin traitant.
Que
faut-il tirer comme enseignements à partir de ce cas, même s'il est
complexe, malheureusement pas isolé ?
Tout
d'abord, un grand coup de chapeau au CHU qui a fait un travail
remarquable en neurochirurgie. Pourtant, le service est quasi tout le
temps complet et le plus bas taux d'occupation qui a pu être observé
est de 96% pour même pas une journée...
C'est
dire avec quel professionnalisme et quelle conscience, malgré là
aussi une politique d'économies drastiques, tous les personnels sont
impliqués dans leurs taches ! On ne les voit pas une seule seconde
souffler ! C'est de cela qu'il faut s'inspirer dans les CHR avec les
postes et les qualifications supplémentaires.
En dehors des incompétences qui restent rares et qui ne sont pas l'objet de ce récit, la politique hospitalière suivie depuis des décennies et fortement aggravée depuis que le « règne Sarkozy » a dégradé puis complètement ruiné l'hôpital public, bien commun des tous les Français. D'autant plus que la T2A (tarification à l'acte) a fait basculer l'Hôpital du côté financier : l'objectif humain s'efface au « profit », si j'ose dire, de la rentabilité, du gain d'argent pour remplacer les moyens qui ont été amputés de millions d'euro au fil des mandats présidentiels. Millions d'euros qui sont allés dans les caisse des grosses entreprises, des banques, j'en passe et des meilleurs.
C'est cela qu'il faut combattre, d'autant que madame Buzyn, Ministre de la santé, se propose de limiter les dégâts en « aménageant la T2A ». On doit traduire : « masquer plus encore les méfaits de la T2A ». Elle n'envisage pas un instant d'améliorer le fonctionnement de l'hôpital en augmentant les moyens qui permettraient, par exemple, d'embaucher des personnels qui font gravement défaut, tellement l'Hôpital est à l'os. Elle persiste à tolérer les déserts médicaux en ne se bornant qu'à la création de maisons médicales en secteur rural qui reporte la dépense sur les collectivités locales qui sont peu à peu exsangues ! Elle ne veut toujours pas supprimer le numérus clausus, ce qui permettrait un recrutement de médecins à la hauteur des besoins.
C'est
maintenant que ça se décide !
Citoyens,
soyez dans la bagarre !
|
Une
suggestion : le
livret sur la santé de La France Insoumise qui vient à point nommé
développer des propositions très concrètes et chiffrées : et L'Avenir
en Commun
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