Jeudi
23 février, le débat a eu lieu...
Nous
étions plus de 60 qui avons répondu « oui, je veux voir le
film de François Ruffin » et nous sommes restés nombreux à
débattre pendant une heure et demie.
Des
inquiétudes et des doutes ont été exprimés et c'est bien naturel.
Ça n'a pas empêché, loin de là, que nous abordions les questions
qui sont au cœur de « L'Avenir en
Commun » :
- le partage des richesses,
- la sixième République,
- l'emploi,
- de quelle façon est-il possible de mettre en œuvre le chiffrage établi ?
- l'Europe,
- les qualifications des travailleurs,
- la transition écologique,
- etc...
Les
intervenants ont été nombreux et c'est très bien, mais il y a les
inconvénients des avantages, à savoir que des points fondamentaux
n'ont pas pu être suffisamment développés. C'est pourquoi nous
profitons de la relation de cet événement pour compléter ce qui a
été évoqué.
Après
avoir abordé les différents points de la discussion, il nous a été
demandé ce que nous comptions dans la suite de la campagne. Ces
actions sont toutes dans cefichier pdf.
Nombre
de citoyens présents, en quittant la soirée, nous ont affirmé
qu'ils suivraient volontiers d'autres évènements que nous avons
programmés. Nous ne manquerons pas de les tenir informés
Le discours engagé de François Ruffin pour la cérémonie des Césars CinemaCanalPlus
Chronique d’un rendez-vous manqué !
Crédits photos : Stéphane Burlot (à g.), Marion Germa (à d.) |
Histoire triste. Peut-être en avez-vous manqué un
épisode. Depuis la fin de la primaire du PS nous étions en attente d’un
coup de téléphone de Benoît Hamon, pourtant annoncé et promis avec
beaucoup de publicité. Je décidais donc après trois semaines d’attente
de prendre l’initiative. Je proposais publiquement à mon meeting de Strasbourg
une date de rencontre au candidat socialiste. Dès le lendemain, nous
avons établi un contact SMS. Puis je lui ai aussitôt adressé une lettre résumant mon point de vue
tel qu’exprimé à de nombreuses reprises. Je détaillais les « garanties »
que je demandais dans la discussion à commencer. Du classique et usuel
dans ce type de situation. Tout allait bien. Nous avons eu un nouveau
contact direct depuis le Portugal où il se trouvait. Nous avons alors
convenu de fixer en début de semaine la date et il m’annonce qu’il va
répondre à mon courrier. Ambiance : zen/cordiale.
Là-dessus Jean-Christophe Cambadelis sort de ses gonds. En un tweet,
il dénonce mon courrier, y voyant un écho des 21 conditions de 1920 !
Assez drôlement, il m’accuse aussi de charger « la mule ». Passons sur
la référence historique à cet instant, quoi qu’elle ne manque pas de sel
dans la bouche de cet homme. Mais il faut bien reconnaître que sa
reprise en main a fonctionné. Car soudain tout le tableau change.
Quelques heures plus tard, le dimanche, tandis que nous sommes en train
de réaliser nos cinq heures d’émission télévisée sur le chiffrage,
Benoît Hamon m’accuse d’avoir « fermé la porte ». Puis ce sera, douze
heures après, une mise en cause contre ma « brutalité » s’appuyant sur
un mot dans une interview d’une demi-heure sur le plateau de BFM.
« Corbillard ». J’ai parlé du PS comme d’un corbillard. Ce n’est pas la
première fois. Et Pierre Laurent lui aussi en avait fait de même en
2014. Mais quand bien même. Franchement : un mot et tout est fini ?
Comédie ! Au passage nous découvrons qu’il y a enfin un réseau dans
l’équipe Hamon qui diffuse des éléments de langage. On avait vu depuis
plusieurs heures déjà une belle montée en ligne des PS sur le thème «
Mélenchon parle pendant cinq heures, c’est du Castro ». Délicat et
respectueux. Nous eûmes droit ensuite à des déclinaisons sur ce «
corbillard » si utile. Et ensuite ce fut, relayé par un tweet de Bruno Masure,
un crescendo purement inventé : j’aurais traité Benoît Hamon de
croquemort ! Une pure invention. Tous les réseaux PS dans la presse et
l’entregent de toutes sortes se mirent en mouvement pour m’habiller dans
le paletot du méchant garçon anti -unitaire. Mardi enfin j’apprenais
par la presse qu’il n’y aurait ni coup de fil ni rendez-vous. Et même
que Benoît Hamon convoque un meeting le 18 mars à Paris, le même jour
que notre marche convoquée depuis le mois d’août.
Juste un peu frontal, non ? Après quoi il est bien surréaliste de lire
que j’ai « fermé la porte » quand c’est exactement le contraire qui se
produit. Et avec quelle brutalité !
Je ne suis pas dupe de la manœuvre en cours. On va voir si se vérifie
une fois de plus la fable de « Perette et le pot au lait » au détriment
de ceux qui comptent sur le ralliement de EELV et même des communistes
pour me « siphonner » selon l’expression si unitaire employée par le
porte-parole de Benoît Hamon. Mon avis est que la vérité se fraie
toujours un chemin. Le plus affligeant à mes yeux n’est pas là, quand
bien même il m’en coûte de devoir subir ce traitement. Mais pourquoi
toutes ces personnes sensées, souvent militantes, conscientes,
ramènent-elles tout cela a une bataille d’égo ? Pourquoi excluent-elles
les sujets qui nous séparent et cinq ans de gouvernement Hollande de
leurs raisonnements ? Quel genre d’égo aurais-je à mettre en balance à
ce point de ma vie et de mon engagement politique ? Pourquoi pas une de
ces personnes si soucieuses de psychologie ne mentionnent jamais ni le programme « L’Avenir en commun », ni son chiffrage en public ?
Bon. Benoît Hamon à son meeting à Blois devant six cent personnes
annonce l’ouverture d’une plateforme collaborative pour écrire son
programme (à moins de 70 jours du premier tour !) et le tirage au sort
d’un jury citoyen. Qui va lui dire que ça s’est déjà fait de mars à
novembre 2016 jusqu’à la Convention de Lille de « La France insoumise »
? Mais avec sa délicatesse unitaire bien connue, pourquoi a-t-il
éprouvé le besoin de commencer en disant qu’il ne s’agit pas pour lui
d’utiliser la technique pour se dédoubler mais pour « mettre
l’intelligence collective en action » ? Première fois que quelqu’un
m’accuse d’abêtir ceux qui m’écoutent ! Quelle aigreur !
Reste l’essentiel : ma lettre est sur la table. J’attends la réponse et le rendez-vous café qui va avec." Lire la suite...
Jean-LucMélenchon
L'
obsolescence programmée des accords PS/EELV
Que vaut l'accord en 4 pages entre le PS et Jadot ? Quelles garanties ce dernier a-t-il reçues ? A part les circonscriptions bien sûr.
Il
le faudrait car le bilan de l'accord de 2012 n'est pas brillant.
Voici
quelques-uns des pires reniements de ce document en 18 pages signé
par EELV et le PS en 2012.
Liste partielle de ce qui n'a pas été tenu :
- séparation des activités de dépôt et de financement et des activités spéculatives
- limitation de la rémunération des traders
- plafonnement des frais bancaires
- interdiction du travail de nuit et des tâches physiques pour les travailleurs de plus de 55 ans
- rétablir la hiérarchie des normes ( merci la loi El komri)
- permettre la présence des salariés et de leurs représentants dans les instances de décision et de rémunérations des grandes entreprises
- rétablir le repos dominical
- réaliser l’égalité salariale femmes-hommes
- retour au barème de l’impôt sur la fortune d’avant 2007
- réforme de la fiscalité sur les grosses successions
- mise à plat des niches fiscales et sociales
- 20% de la surface agricole utilisée en bio (6 % aujourd’hui!)
- création d’un ministère de la Mer
- taxe européenne sur les transactions financières de 0,05 %
- abolition du secret bancaire
- repenser le rôle et les missions de la Banque centrale européenne (BCE) afin de l’autoriser à racheter des emprunts d’Etats
- salaire minimum européen
- aide Publique au Développement à 1 % du PIB d’ici à la fin de la législature
- reconnaissance de l’État de Palestine
- droit de vote et l’éligibilité aux élections locales pour les étrangers résidant en France depuis cinq ans et plus
Alors ?
Stop ou encore ? L'obsolescence programmée des accords est
une spécialité du PS.......
Conjurer Mélenchon par Le Pen : le jeu dangereux de Pujadas et sa clique
- 24 févr. 2017
- Par Olivier Tonneau
Face
à Jean-Luc Mélenchon, hier 23 février, Pujadas et sa clique ont
exécuté tous les pas de leur danse habituelle : Poutine, Cuba et
surtout, à toutes les sauces et jusqu’à l’écoeurement, Marine
Le Pen. Que l’on soutienne ou non le candidat de la France
Insoumise, chacun devrait s’inquiéter que France 2 se risque, pour
l’abattre, à faire le jeu du Front National. Retour sur une sale
soirée.
« Il
ne faut pas dire la vérité à la télévision,
il
y a trop de gens qui la regardent », disait Coluche !
Hasard ou connivence,
l’émission
tombait au bon moment puisque Yannick Jadot venait d’annoncer au
journal de 20h qu’il se retirait de la campagne présidentielle au
profit de Benoît Hamon, concluant par un appel vibrant à
Mélenchon : parlons-nous, rejoins la grande aventure !
Sous-entendu : Mélenchon refuse de parler. Jadot se mettait
ainsi d’emblée au service de la stratégie du PS qui n’a bien
sûr jamais eu l’intention de faire alliance avec Mélenchon – on
imagine l’apoplexie des Valls, Cazeneuve et autres Cambadélis.
Depuis le début, la mise en scène du rassemblement ne vise qu’à
marginaliser Mélenchon en le faisant passer pour un mégalomane
irréductible. Pujadas et Salamé se font les relais complaisants de
cette stratégie mais Mélenchon s’en tire bien : il lui
suffit de souligner que c’est lui qui a fait à Hamon, par écrit,
une proposition précise à laquelle celui-ci n’a pas répondu. Une
lettre « un peu rude » s’empresse de commenter Pujadas.
Le coup ne porte pas mais Pujadas prévient : « On en reparlera
tout à l’heure, vous verrez ». Il fait référence à
l’intervention de Philippe Torreton, proche de Jadot, dont il
s’attend à ce qu’il redouble d’exhortations à Mélenchon.
Torreton avait
visiblement souscrit à la thèse médiatique selon laquelle le
problème réside dans l’égo surdimensionné de Mélenchon :
c’est pourquoi il avait prévu de lui lire une page de Giono sur
l’altruisme, trait caractéristique des grands hommes. Mais
Torreton n’est pas en service commandé : les explications de
Mélenchon l’ont convaincu. Puisque ce n’est pas lui qui empêche
le rassemblement, il devient inutile de l’y exhorter. Pujadas et
Salamé ne l’entendent pas de cette oreille et poussent Torreton à
faire la besogne pour laquelle ils l’ont invité avec une telle
impudeur que le public éclate de rire. Un coup dans l’eau pour les
torpilleurs. Pas de panique, il reste deux cartouches : le
binôme Castro/Poutine et surtout l’atout maître, Marine Le Pen.
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Une révolution fiscale - le chiffrage
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